Piscine autoportante
Le choix d'une piscine type autoportante, c'est-à-dire gonflable, rend plus facile les tâches indispensables à son bon fonctionnement et à sa bonne utilisation : l'entretien courant, le nettoyage obligatoire et même la mise en place d'un système de chauffage.
C'est quoi une piscine autoportante par rapport à une piscine tubulaire ?
"La piscine autoportante est une piscine en kit. Elle est disponible avec tous les éléments nécessaires pour sa bonne installation à savoir la structure de la piscine hors-sol autoportée (poche et boudin), une toile de protection pour le sol, une échelle, les accessoires d'entretien et le système de filtration".
Source : guide piscine
La piscine tubulaire est constituée d'une armature en métal qui soutient une poche en PVC faisant également office de liner. Elle n'est donc pas autoportante.
Pourquoi traiter une piscine autoportante gonflable ?
Une fois la piscine autoportante ou "autoportée" installée, il faudra déjà penser à son entretien pour conserver une qualité d’eau constante. Elle peut être polluée par la saleté et toutes sortes de déchets, mais aussi les cosmétiques, les crèmes solaires, les huiles de bronzage ou encore devenir verte à cause de la prolifération des algues, ce qui demande un nettoyage régulier. Certaines opérations sont automatisées, d’autres restent manuelles.
Voici comment prendre soin de votre piscine.
Quel traitement après la première mise en eau ?
Comme la piscine comprend un liner, vous devez la mettre en eau immédiatement après la pose de ce dernier puisque c’est l’eau qui va plaquer le liner contre la paroi. Vous pourrez, si nécessaire, éliminer les plis à la main.
La mise en eau réalisée, même pour une petite piscine hors-sol, la première chose à faire est d’équilibrer son pH (potentiel d’hydrogène), qui doit être proche du neutre et se situer entre 7 et 7,4.
Si le pH de l’eau de votre piscine est inférieur à cette fourchette, l’eau devient acide et irritante. Il faudra le faire remonter avec avec un produit type PH Plus, sous forme de poudre ou de paillettes, à verser dans un éventuel skimmer ou dans le bassin directement.
Le pH se mesure à l’aide de testeurs en petites bandelettes avec différentes couleurs, ou avec un testeur électronique, plus précis, qui mesurera la qualité de l’eau dans son ensemble : pH, TA, TH… Une opération à répéter très régulièrement par la suite.
Le produit se dissout rapidement dans le bassin et est compatible avec tous les types de traitements. Il améliorera même leur action, empêchera les irritations des yeux et muqueuses durant la baignade ou encore diminuera la prolifération des algues.
Quand mettre du chlore ou du brome dans la piscine ?
La deuxième étape, justement, est la désinfection au chlore ou au brome pour ce type de piscine comme pour tous les autres.
Le brome, plus cher et plus rare que le chlore, a l’avantage de ne pas être irritant et de rester efficace même quand l’eau est plus chaude qu’à l’accoutumée. Mais il se dissout lentement. Si la vôtre est équipée de skimmers, c’est à l’intérieur de ces derniers qu’il faudra déposer les pastilles de chrome ou de brome. Ou alors dans un distributeur de pastilles flottant, ou « chromisateur », sorte de diffuseur automatique de désinfectant, à mettre dans le bassin. En l’absence de skimmers, le brome peut aussi être distribué automatiquement dans la piscine grâce à un « brominateur », un appareil à relier au préfiltre de la pompe, voire être déversé dans le bassin. Ne reste plus qu’à mettre ce dernier en marche pour vérifier qu’il fonctionne correctement, et d’attendre une heure ou deux avant de vous baigner.
Attention, ce sont des produits chimiques à manier avec précaution (idéalement en portant gants et lunettes de protection) et à mettre hors de portée des enfants.
TAC et TH : deux indices à connaître
Le TAC, ou Titre Alcalimétrique Complet, indique le degré de carbonates dissous dans l’eau. Mesuré entre 0° et 25°, il indique le bon équilibre de votre piscine. Un pH difficile à équilibrer est sans aucun doute dû à un problème de TAC. Vérifiez donc le degré du TAC avant de mettre à niveau le PH.
Le TH, ou Titre Hydrotimétrique, mesure la dureté de l’eau due à la présence de calcaire.
On le mesure aussi en degrés, convertis en milligrammes par litre. Le rapport est le suivant : 1° = 10 mg/litre. La bonne fourchette est de 8° à 20°. Le TH d’une piscine ne bouge généralement pas. S’il le vôtre n’entre pas dans cette fourchette, des produits existent pour corriger le tir, ils sont disponibles en grande surface de bricolage et magasins spécialisés.
Quel entretien courant pour une piscine autoportante ?
Il est conseillé de renouveler les traitements au chlore ou au brome toutes les semaines ou tous les quinze jours et de verser de l’algicide dès que l’eau n’est plus limpide. Si elle est verdâtre, il faudra procéder à un traitement de choc (voir plus bas).
Pour les autres traitements cités auparavant, fiez vous à votre testeur. On peut aussi utiliser des pastilles de floculant : elles ont pour effet de faire s’agglomérer les particules en suspension dans l’eau et à les faire couler au fond du bassin ou les coincer dans le skimmer, à nettoyer régulièrement donc avec un produit dédié.
Le filtre à sable aussi doit être entretenu, une à deux fois par an, par traitement chimique, pour éviter d’avoir à remplacer le sable trop souvent. Il existe aussi un produit en spray pour nettoyer les parois du bassin au niveau de la ligne d’eau, pouvant aussi servir pour décrasser l’intérieur des skimmers. Il faudra dans le premier cas effectuer le nettoyage à la brosse selon le niveau d'encrassement, ce qui demande de l’huile de coude ! Pour tout ce qui flotte dans le bassin, vous pouvez vous servir d'une épuisette à manche télescopique.
L’utilisation d’un robot de piscine, appareil onéreux, s’avère très pratique. Plutôt réservé aux grands bassins, il fonctionne en effet en toute autonomie, ou peut être commandé et programmé à distance via un smartphone pour les versions connectées. Équipé de roues, il aspirera tous types de déchets en surface comme au fond du bassin, même les poussières.
Il faudra quand même nettoyer les filtres du robot.
Bien évidemment, si l’on n’a pas les moyens, reste la traditionnelle épuisette, mais elle ne pourra retirer les petits déchets au sol. Plus évolué, vous pouvez opter pour un aspirateur manuel ou un balai de piscine électrique, moins cher qu’un robot et très efficace. Ce genre d’outils bourrés de technologie se trouve chez les piscinistes et magasins spécialisés,
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L'hivernage d'une piscine autoportante avec pompe
Il faut aussi penser à l’hivernage pour préparer la belle saison, qui s’effectue de deux façons, dès que l’eau descend en dessous de 15 °C (12 °C étant le seuil sous lequel algues et micro-organismes ne peuvent plus se développer). L’hivernage actif consiste à laisser fonctionner le système de filtration quelques heures par jour. Récurez le fond, les parois et les skimmers de la piscine si elle en est équipée. Équilibrez l’eau et éteignez les équipements annexes comme les dispositifs de traitement automatique ou de régulation du pH. Durant l’hivernage, inutile en effet de traiter votre bassin. Il vous suffira de contrôler régulièrement les taux de pH, TAC et TH et de les réajuster si nécessaire. L’hivernage passif consiste à mettre la piscine en arrêt total. Il est recommandé dans les régions aux hivers rugueux. Comme précédemment, il faut en passer par un grand nettoyage du bassin comme des équipements, et par l’équilibrage de l’eau. Détartrez le filtre à sable et faites descendre le niveau de l’eau de 10 cm au-dessous des skimmers si la piscine en est équipée. Arrêtez la filtration, vidangez et purgez tous vos équipements et canalisations pour évacuer l’eau de votre circuit afin qu’elle ne gèle pas pendant l’hiver et endommage tout le système. Mettez enfin la vanne du filtre à sable en position fermée ou hivernage selon le modèle. Placez des gizzmos (accessoires en forme de tube) dans les éventuels skimmers et des flotteurs dans le bassin, ces derniers étant indispensables pour préserver la structure de la piscine du gel. Dans les deux cas, pensez à recouvrir le bassin d’une bâche ou couverture d’hivernage pour ne pas avoir trop de travail lors de la remise en marche au printemps et pour parer aux variations de température.
Que faire si l'eau de la piscine est verte ?
Vous pouvez aussi réaliser un « choc chlore », « un choc brome », notamment si l'eau de votre piscine est verte. Il s’agit tout simplement pour l’eau de la piscine de recevoir d’un coup un apport massif de l’un des deux produits dans le ou les éventuels skimmers. La désinfection est plus rapide, l’eau verte redevient limpide, et les matières organiques comme la sueur, les cosmétiques ou la salive sont éliminés. Le dosage, ou le nombre de pastilles est déterminé selon les instructions du fabricant. Exemple : cinq pastilles pour traiter 10 m3. Il aura auparavant fallu comme évoqué plus haut effectuer un grand nettoyage, équilibrer l’eau du bassin. Ceci fait, vous placerez les pastilles dans le ou les éventuels skimmers puis ferez tourner le système de filtration pendant 24 heures.
En l’absence de skimmer, il est possible de réaliser cette opération avec un distributeur flottant (voir plus haut) ou en jetant les pastilles directement dans le bassin, ce qui sera moins efficace. Autre traitement choc : celui à l’oxygène actif, solide ou liquide. C’est le plus onéreux et le plus contraignant mais il est écologique et fournit une eau cristalline. Sa concentration faiblissant aussi rapidement que son action désinfecte, il demande un contrôle régulier de l’eau pour constater sa présence (plus l’eau est chaude, plus sa concentration baisse), de compléter le traitement en fonction et de laisser le système de filtration fonctionner en permanence. À l’inverse du chlore, il est efficace indépendamment du niveau de pH de l’eau, et ne se décompose pas au contact des UV. Il élimine également les algues. Il peut aussi être ajouté en plus faible quantité à un traitement au brome ou au chlore.
Il y a plusieurs écoles quant à la réalisation d’un choc chlore ou brome. Ceux qui le préconisent avant l’hivernage, ceux qui le préconisent avant la remise en service au printemps, et ceux qui préconisent les deux ! C’est à vous de voir, en fonction de l’état de votre piscine ou du temps que vous avez à y consacrer si vous n’avez pas de contrat d’entretien. Nous conseillons dans tous les cas de n’effectuer un traitement de choc que si l’eau est vraiment très sale, au moment de la remise en service.
Quand commencer la mise en eau ?
La remise en service s’effectue selon les régions en avril-mai, ou en fonction de la météo… Retirez la bâche d’hivernage (nettoyez-la, laissez-la sécher et rangez-la pour l’hiver prochain), le ou les gizzmos et les flotteurs. Même si la piscine était couverte durant l’hiver, des débris ont dû passer au travers et s’accumuler en surface. Commencez par les enlever avec une épuisette. Si vous en possédez un, mettez en marche votre robot ou balai aspirateur pour aspirer les déchets au fond du bassin et nettoyer les parois.
Comme pour l’hivernage, descendez le niveau de 10 cm d’eau pour pouvoir nettoyer au niveau de la ligne d’eau, toujours à la brosse. Analysez ensuite l’eau du bassin et équilibrez-la en fonction des résultats (pH, TAC et TH, voir plus haut). Vous pouvez alors effectuer un traitement de choc si vous constatez que l’eau en a besoin. A minima, réalisez un traitement au floculant afin d’éliminer les suspensions dans l’eau et d’améliorer le rendement du filtre à sable. Enfin, ceci fait, laisser tourner en permanence le système de filtration pour obtenir une eau 100 % pure apte à la baignade.
Pour les piscines hors-sol qui sont équipées de margelles, il faudra également les nettoyer. Idéalement au jet haute pression mêlé à un produit anti-mousse adapté au support à traiter.
Astuce : toujours signer un contrat d'entretien pour sa piscine !
Lors de l’achat d’une piscine hors-sol à poser, que vous la montiez vous-même ou non, il peut être intéressant de signer un contrat d’entretien avec le vendeur. Cela garantira un entretien efficace avec l’expertise d’un professionnel pisciniste.
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Quel système de chauffage choisir pour une piscine autoportante ?
Le système de chauffage le plus simple demeure le tapis solaire, généralement en polypropylène. Il se pose au pied de la piscine et utilise le débit de la pompe de filtration pour véhiculer l’eau à travers le réseau de tubes qui le compose. L’eau est tout simplement réchauffée par les rayons du soleil avant d’être réinjectée dans le bassin. Plus le volume d’eau est grand, plus il est possible de cumuler de tapis à raccorder entre eux. Il en va de même pour les bornes solaires à dôme qui fonctionnent sur le même principe.
S’appuyant sur un procédé similaire, vous trouverez également des panneaux solaires sur socle, à la forme galbée, à poser là aussi au pied de la piscine hors-sol. Ils sont aussi cumulables pour augmenter la capacité de chauffe.
Autre solution technique, le réchauffeur électrique de piscine, en plastique ou en métal. Il s’intègre au système de filtration. Le fonctionnement est le suivant : l’eau passe à l’intérieur et est réchauffée par une résistance. Cet appareil est adapté aux petits bassins et permet une montée en température rapide, mais limitée dans le temps. À noter, cette solution est gourmande en énergie.
Attention, tous ces systèmes ne feront gagner que quelques degrés à court terme. Pour réellement gagner en température et être plus efficace, il convient d’opter pour la pompe à chaleur (PAC) pour piscine. De format compact, voire mini, elle permet de réchauffer un volume de piscine allant jusqu’à 50 m3 et plus. Le gain obtenu peut atteindre jusqu’à trois degrés constants après démarrage afin de proposer une eau de baignade proche des 30 °C si la météo le permet (veiller à ne pas dépasser cette température : cela risquerait d’endommager le liner). Cette température est réglable au moyen d’une télécommande.
Si vous couplez cette solution à une bâche à bulles qui utilise aussi les rayons du soleil pour conserver l’eau à température, vous obtenez le duo gagnant (et il existe des PAC peu chères, aux alentours de 300 euros). De plus, une PAC piscine dépense jusqu’à cinq fois moins d’électricité qu’un réchauffeur. L’installation est censée être simple, mais en cas de doute, faites appel à un pisciniste.
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Le conseil de l’expert : la pompe à chaleur pour piscine hors-sol
Il existe de nombreux modèles de pompes à chaleur pour piscine. Outre leur prix, il est important de faire son choix en fonction des dimensions de votre bassin. Une trop puissante gâcherait de l’énergie, une trop légère ne suffirait pas à le réchauffer. Elles sont semblables à l’unité extérieure d’une PAC domestique, en plus compact. Leur puissance varie de 3 à 18 kW. De nouveaux modèles, que l’on pourrait nommer mini-pompes, proposent, quant à eux, une puissance de 3 à 4 KW pour un volume de la piscine allant jusqu’à 20 m3. Leur format est encore plus compact, tel un cube. La PAC doit être installée à au moins 3,50 m du bassin, idéalement sur une dalle de béton et reposant sur des patins en caoutchouc. Dans le cas d’une mini PAC verticale, il est déconseillé de l’installer sous un toit.
Quel chauffe-eau pour votre piscine hors-sol ?
Il n’existe pas à proprement parler de chauffe-eau pour piscine tel qu’on le connaît pour la maison. Il s’agit d’un objet en acier inoxydable en forme de bâton prolongé d’un câble électrique avec prise de terre, à plonger directement dans l’eau. D’une puissance de 2 500 à 3 000 watts, il ne peut réchauffer que de petits bassins gonflables.
Créé par Les experts travaux de maison.fr
Publié le 5 mars 2024
Mis à jour le 5 mars 2024